Le Forum officiel de la guilde Le Foudroyeur sur le serveur Les Clairvoyants de World Of Warcraft. |
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| Arja-Dagaz | |
| | Auteur | Message |
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Dagaz
Messages : 26 Date d'inscription : 07/03/2008
| Sujet: Arja-Dagaz Ven 7 Mar - 15:07 | |
| *arja déposa un baiser sur le front de Dagaz, l'elfe endormie entendit la voix de la chasseuse lui conter son histoire."
« Nous étions ensemble comme à notre habitude. C'était la nuit il faisait froid, Altraya s'était absentée un moment. J'étais sur un petit sommet, J’avais une pleine vue sur cet endroit si glacial, des marais à perte de vue... J'étais angoissée d'être seule ainsi. J'attendais son retour avec tant d'impatience. Le temps passait je ne savais plus depuis quand elle était partie. Le soleil commençait à se lever et j'avais peur. Alors j’attendis ainsi, longtemps, le soir tomba à nouveau. Je me décidais à prendre mon courage à deux mains, et je suis descendue de la montagne en sautant. Tombant alors sur un chemin de terre, je le suivi, je ne savait pas où je me dirigeait. Je vis un tombeau. Tout se passa ensuite très vite, l’un des groupes qui me traquaient depuis tant de temps me retrouva, un homme passa derrière moi à toute allure, et en un instant je me retrouvais allongée sur le sol, je voyais le sang couler le long de mon ventre. Je n'ai jamais trouvé la nuit aussi belle que ce soir, je ne pouvais plus bouger, je me mis à rire, ne sentant plus la douleur puis je fermai les yeux attendant mon heure. C'est alors qu'Altraya me trouva. Elle s'est penchée sur moi, je rouvrit les yeux un bref instant, j'étais rassurée. Je l'entendais me raconter de belles histoires. Elle me parlait de vie éternelle, de nuit aussi douce qu'inimaginables, de proies, et j'en passe. Elle s'approcha de moi, je sentais son râle sur mon cou. Je ne savais pas ce qu'elle faisait. Elle me chuchota un "tu vivras la nuit" et je senti qu'elle me mordait. Ce que j’ai pu voir ce soir là m'est encore confus, je me rappelle des détails, comme ses yeux s'illuminant en me voyant me relever après m'avoir mordue, ses cheveux glissant sur son dos. Je me suis donc relevée, l'observant, je su alors que j'avais changé. Je ne savais pas comment, ni pourquoi, ni en quoi. Elle me souffla un "merci" et disparu dans la nuit. Je me mis à marcher, pendant des heures, essayant de suivre sa trace. J'étais revenue sur mes pas. Devant le tombeau... Je suis alors entrée. Je descendit les marches une à une, tremblante de terreur. Et j'avais raison d'avoir peur... J'ai pu voir le corps de mon amie éteint à jamais, ce fut les minutes les plus longues de ma vie. Je restais debout la regardant, mains sur la poitrine un pieu dans le coeur et bouche ouverte. Je compris alors ce que j'étais devenue. Je suis restée un an à ses côtés, en espérant au plus profond de mon coeur qu'elle se relèverait. Puis un jour je compris qu'elle ne reviendrait jamais. Non pas par pouvoir, mais par envie. Je l'enterrai près de ce tombeau. De nuit en nuit je devenais plus forte. Elle avait fait de moi une âme perdue, errante. Un groupe d'individus vin me voir une nuit. Ils me parlèrent de la citadelle, la "grande ville", que je devais y aller, je trouverais ce que je cherche... Je partis pour cette métropole inconnue, où "l'herbe serait sans doute meilleure". Toujours accompagnée de mon loup. Je passa je ne sais combien de temps sur les routes. Marchant toujours de nuit. Je rencontrais des voyageurs, arrivée à la taverne d'un petit village, on me demanda qui était mon "maître". Je ne savais quoi répondre et citait Altraya comme nom. Ils se sont alors jetés sur moi affirmant que j'avais "brisé le lien" et je me remis en route. Un jour je suis arrivée dans cette métropole. J'y ai trouvé un endroit parfais pour moi, des cachots... J'y ai vécu seule un long moment. Quelque chose m'a manqué toutes ces années, et qui me manque encore aujourd'hui. Je veux savoir ce que je suis avec exactitude. Pourquoi un être doté de la "vie" éternelle se donnerait-il la mort, pourquoi m'avoir transformée avant... Je n'aurais sans doute jamais de réponses, et je crois que c'est mieux ainsi. Il vaut mieux parfois rester Candide, la vérité peut-être atroce. Je n'abandonnerais pas mes réponses pour autant, je mets mes recherches en attente tout simplement. Le vide qu’elle a laissé en mon cœur ne sera jamais comblé… Je pense ne jamais accepter réellement que je sois devenue vampire. »
"Dagaz ouvrit les yeux une fois le récit terminé, elle s'empressa d'aller au lac prenant à peine le temps de se vêtir convenablement. Elle vit dans l'eau le visage de sa mère, l'elfe Lameargent Flameargent qui lui offrit la vie éternelle. Une larme coula alors sur le visage infantile de l'elfe en armure. Elle repensa à Arja, qui, un beau jour mouru, la dernière chose qu'elle vit fut l'horizon du haut de sa vie, le regret se dévoilant dans de sombres larmes. La terre humide, son loup hurlant de terreur. Dagaz avait sa mémoire, sa haine elle était devenue un être de la lignée à part entière. Combattant pour son salut et pour rétablir l'ordre." <Dagaz aimait son destin tracé. Mais ce qu'elle aimait aussi était Urknea, le petit tauren qu'elle pu rencontrer durant l'un de ses voyages. Urknea qu'elle voulu sauver de tout mais le danger était-il de l'extérieur ou venait-il d'elle même? Dagaz ne le saura sans doutes jamais. Mon nom est Arja, Je suis une lameargent, personne ne peut dire si le destin séparera Dagaz de ses envies de protection envers Urknea qu'elle considère comme un petit frère. Je serais là, présente dans le sang de Dagaz que je mordis plus tot dans l'histoire. Je protègerais ma fille et ceux pour qui elle accorde de l'importance. J'en fais le serment.> | |
| | | urgamor
Messages : 43 Date d'inscription : 17/02/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Ven 7 Mar - 21:53 | |
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| | | urgamor
Messages : 43 Date d'inscription : 17/02/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Ven 7 Mar - 21:54 | |
| (Enfin pas grave, j'espre que ca va venir..^^) | |
| | | Urknea
Messages : 116 Date d'inscription : 18/02/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Mar 8 Avr - 20:24 | |
| [HRP on]
Un mot...
MAGNIFIQUE !
[HRP off] | |
| | | Hestia
Messages : 12 Date d'inscription : 02/04/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Mar 8 Avr - 20:55 | |
| [HRP on] Très jolie [HRP off] | |
| | | Dagaz
Messages : 26 Date d'inscription : 07/03/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Mer 3 Sep - 21:53 | |
| Les pages du livre voletèrent… Sans cesse, il revint au début puis recommença son manège. Une odeur étrange en sortait. Des images, rien de précis. Quand soudain, le livre cessa son manège et l’histoire pu reprendre son court. Des murmures, des visages, une épée. Un casque brillant comme le feu de l’enfer. Elle était damnée… Ses yeux sombres fixaient le sol faiblement. La vie ? Qu’est ce que la vie en ces moments. Sa main descendit le long de son corps et vint se poser sur sa hanche encore douloureuse. Une sorte de chant se fit entendre, une hymne à la dérision. La mort rôdait. Elle observa alors autour d’elle. Tout n’était que ruines, désolation, le sol était jonché de cadavres. Vouée à lutter ! Sans cesse, aucun repos ne lui était adressé. A jamais la hantise de ses actes passés. Torturée ! Fatiguée… Mais jamais elle ne saurait ce qu’est la vie. Chose étrange pour une immortelle. Comme le disait mon maître tout a un prix, le prix d’un choix pour une vie étrange et si mal nommée. L’errance est elle ainsi pour tous ? Nul ne le sait, ni ne le saura. A jamais bloquée en des mondes terrifiants. Son cœur, ne battait plus dans sa poitrine…
Elle était douce et souriante, elle était aimante et aimée. Son fils, son amie, son amant. Tout était parfais. Mais le destin frappa encore une fois et la guerrière dû partir encore une fois : Au loin la terre des marais des paluns apparaissait. Le port avait fait naître une lumière en son cœur noir. Elle observa longuement la ville du marais. Avant ce n’était que deux bâtisses et un cimetière… Elle ouvrit son petit journal et y écrivit :
« Mon long voyage s’achève enfin. La terre est en vue. » Doucement elle abaissa ses paupières. Elle revécu alors tout ce qui s’était passé depuis le temps où elle était partie. « Le temps était doux et sombre. Parfait pour le voyage que je rêvais d'entreprendre. Le soleil se couchait doucement. Je vérifiais les chargements, les provisions et les armes. Je ne savais toujours pas pourquoi je partais, quelque chose en moi me disait de le faire. Une quête dont la mission elle même m'était inconnue. J'étais heureuse, véritablement heureuse de faire ce voyage. Un inconnu m'avait vendu son bateau pour seulement quelques pièces d'or. J'étais étonnée, mais je devais accepter. J'avais engagé quelques matelots pour m'aider à naviguer, le bateau était réellement important... La cabine était dorée, recouverte de tapisserie, de tableaux. Il était vraiment merveilleux. Les deux premiers jours, nous primes la direction du nord. Une destination inconnue de moi mais pas pour certains de mes matelots. La frayeur doucement s'introduisait dans leur cœur et les réserves de rhum s'amenuisaient à vue d'œil. J'avais décidé de ne plus boire, j'étais concentrée. J'observais la mer sans fin, nous étions seuls au milieu de tous ces dangers. J'étais sereine... Cette expérience unique, je l'étais persuadée, m'apprendrait beaucoup sur moi même et un futur proche. La vie m'était devenue monotone. Au fil des années, je combattais avec ardeur, avec des amis et frères d'armes. Mais quelque chose me manquait. Mes parents, mon frère, une vie normale et spontanée. La guerre était devenue mon jeu. Au fond de moi cependant je crois que je n'aimais pas tant que ça voir le sang couler inutilement. J'étais dégoutée de moi même... Le troisième jour nous prîmes la direction de l'ouest. Je pense que nous étions au nord du berceau de l'hiver et des autres contrées environnantes. Je profitais de ce voyage avec grand plaisir. Le calme, la sérénité, mais la faim commençait à devenir un soucis majeur. Nous n'avions plus beaucoup de provisions pour le nombre que nous étions. Mes camarades paniquaient plus chaque jour levé. Ils commencèrent à proposer de se tuer les uns les autres pour survivre. La nature des hommes me rendait si triste... Un mois... Un long mois se déroula devant mes yeux. J'étais spectatrice de massacres, deux clans se formèrent. Le chaos imprégnait mon bateau. Je préférais pêcher et tenter d'attraper du poisson que de tenter de les résonner. Leurs histoires de me regardaient pas. Je repensais à mes anciens amis, à mon ancien clan. A ma famille. Tous s'évadaient de mon esprit. J'étais seule mais en paix, je savais que je reviendrais un jour vers eux, plus calme, plus digne de confiance. La brute en moi s'échappait, seule la raison était. Peu de temps après le chaos instauré. Nous dûmes jeter l'ancre, au milieu de nulle part. Un orage avait éclaté durant la nuit et les voiles du bateau avaient été détruites. Les éléments semblaient ne pas vouloir de nous ici. Nous perdîmes un temps fou à les réparer pour pouvoir repartir. Nous avions perdu le seul moyen que nous avions pour nous repérer. Nous étions nous mêmes perdus dans cet immense mer sans limites. Une année... Une année passa ainsi, perdus à chercher les paluns dans le monde. Priants pour que le bateau tienne bon. Celui-ci peu à peu se désagrégeait tandis que les matelots perdaient la raison. Certains se jetèrent même à la mer pour ne pas "avoir à subir une mort plus atroce et une damnation". Moi même je croyais en le pouvoir des dieux et leur existence...Je croyais surtout qu'ils ne voulaient pas nous aider et sauver nos vies sans intérêts. Je crois que la raison me quittait aussi doucement. Je devenais de plus en plus froide, je ne faisais confiance à personne à part mon loup et mon épée. J'avais perdu la notion du temps, du bien et du mal. Je n'étais que moi. Egale à elle même, je défiais la mort, je voulais vivre... Ma vie d'avant me manquait, cette vie monotone et fade. J'avais compris que l'amitié était une chose puissante, la solitude ne résolvait rien. Elle n'était que la fuite de l'esprit vers un monde irréel. Mais je palpais là, la réalité telle quelle. Quand je vis les paluns au loin. Je réalisais réellement à quel point la vie ne coulait plus dans mes veines, cette impression de renaitre me faisait sourire. Je serrais mon épée et me jura de ne plus m'en servir que pour me défendre ou pour une cause que je juge noble. Les valeurs de mon père revenaient dans mon esprit. Ce voyage était la dernière chose que je ferais de déraisonné. J'étais enfin libre, juste. Je ne porterais plus jamais la mort. Je décidais de sauver les justes et les faibles et de laisser à leur propre sort les brigands. Je vivrais ma vie comme je l'entend sans prendre compte des personnes qui me veulent du mal. Aussi, je réalisais alors que je n'étais qu'Arja...Juste Arja." Elle descendit du bateau le sourire aux lèvres, observant la nuit. Elle leva les bras aux ciels et laissa couler en elle le flot de la vie. Ses crocs dépassaient très discrètement de ses lèvres ouvertes. Elle s'éloigna du bateau en marchant, accompagnée par son loup. Derrière elle trois matelots étaient étendus sur le sol, morts. Et elle marcha ! Longtemps ! Guidée par une voix impénétrable. L’odeur d’un sang qu’elle connaissait bien. Qui lui avait tant plu par le passé. L’odeur de sa tendre et douce enfant. Doucement elle murmura…« Dagaz…Mon enfant mort-né. Tu périras de ma main d’ici très peu de temps… L’enfant perdue qui me ramena d’entre les morts, dont la haine et la noirceur me faisaient passer pou une sainte. Cette même fille qui me plu par sa force et son cœur vide. Mais l’enfant à grandit, elle est devenue humaine. Je l’ai élevée pour détruire ! et elle m’a trahie…. Se jura de ne plus jamais répandre le sang sur la terre de ces elfes, orcs, trolls, nain, gobelins, et j’en passe tant ils sont nombreux ! La jeune fille, veut se repentir de ses actes. Mais aujourd’hui grâce à sa naïveté Cain m’envoie rectifier les ordres de notre lignée. Sa vie va cesser, moi qui l’aimais… A jamais mon cœur maudit de cet acte ! A jamais, je t’aimerais et comme altraya, ma mère le disait. Nous ne sommes damnés que par nous-mêmes. Tu as choisis ta voie, celle de trahir les tiens pour les faveurs des mortels. Que ton choix soit respecté à travers les âges. J’espère cependant que tu me vaincras par ta lame maudite. Enfermant mon âme, sauvant ton restant de vie. Elle, moi, nous, te ferons payer cet affront. A toi mon enfant, celle qui a illuminé mon cœur… » Au loin Dagaz observait l’eau et le ciel alternativement. Arja s’approcha et lui sourit : « Ma fille, tu penses encore à ton frère torturé c’est cela ? -Il se pourrait que ma propre torture soit pire que la sienne… -Je vois en tes yeux tant de souffrance de déchirement. L’on m’a dit que tu ne voulais plus être ce que tu es ? -Cela se pourrait, et ne vous regarde en rien, mère. -Si tu souhaites le prendre ainsi, je ne te résonnerais pas. Lèves toi, et mets toi en garde mon enfant. » Dagaz se leva, aussitôt ses yeux devinrent rouges, ses cheveux d’un blanc unique. Sa peau perdit toute vitalité et ses doigts se transformèrent en griffes acérées tandis qu’Arja prit son épée fermement entre ses mains plus fermement. « Le sang de notre lignée coule en toi comme jamais il n’a touché l’un d’entre nous. Tu n’es qu’un monstre ! » Dagaz ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase et trancha Arja au niveau de l’épaule.« Ma fille, tu sais ce qu’il advient de ceux qui rejettent leur sang ! Tu as quand même pris ce risque ! Tu t’immunises au soleil mais que deviens tu la nuit tombée ! » Arja lança alors un ordre dans le vent. Un loup aux couleurs de la braise fonça sur Dagaz et s’accrocha à sa gorge. Tandis qu’Arja leva son épée pour porter le coup de grâce. D’un coup elle changea d’avis et la taille au niveau des jambes et du ventre à plusieurs reprises. La nuit fut emplie ce soir là de cris de douleurs infernaux. Dagaz baignait dans son sang… Sa haine emplissait ses yeux. « Toi, la forte, la brave l’honorable n’achève même pas son ennemi ? ses mots étaient à la limite de l’audible tant le sang envahissait sa bouche. Ne peux-tu donc pas vaincre ton propre sang quand on sait que tu m’as réduite à cet état ! Le jour et la nuit, le sang et la mort. Tu m’as privée de mes souvenirs ! Privée de ma vie d’antan, sur ces mots je perds connaissance… Mes souvenirs me reviennent peu à peu. Mère… Je te tuerais… -Fais donc mon enfant. Arja était toujours aussi calme et tranquille. Seule une folie inquiétante parcourait son visage. Je te donne la chance de me détruire. Ne me déçois pas la prochaine fois… » Alors que le soleil regagnait son combat sur la lune, les doux rayons éclairèrent la bague que Dagaz portait au doigt, la bague de tara… La lumière la pénétra lentement et ses plaies disparurent… Toutes sauf une, celle laissée par le loup d’Arja. Dagaz ramassa son épée tombée au sol et marcha vers le sud. Son voyage commença alors, le rituel des plus puissants êtres de sa lignée. Dagaz se jura dès lors de devenir plus forte… La meilleure…
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| | | Dagaz
Messages : 26 Date d'inscription : 07/03/2008
| Sujet: Re: Arja-Dagaz Dim 5 Oct - 15:06 | |
| Arja observait la lune, la mine triste et désemparée. Une larme coulait le long de sa joue. Une larme qui n'était pas sortie depuis plusieurs siècles...
"Et quand le monde ne sera plus, nous nous resterons. En contemplation devant la destruction finale. Un jour notre monda mourra, mais nous...Où irons nous ? Si seuls... Voyant notre immortalité dépassée. Nous pensons tous à ce moment et je crois bien que c'est la seule chose dont nous ayons peur. L'errance dans le néant, des jours sans fin... Peut-être qu'un soleil viendra briser nos chaînes. Nous délivrer de cette vie si atroce. Mais pourquoi continuons nous d'avancer ? Pourquoi ne pas nous donner la mort maintenant. Nous avons assez vécu après tout.
Non... Une voix en nous nous murmure "marche, marche encore". J'ai découvert des sentiments que j'avais perdus en même temps que la vie. J'aimerais, pour ma part que plus personne n'aie peur de nous. J'ai entendu parler d'un ordre, combattant pour que nous puissions vivre en harmonie avec les autres elfes, orcs, trolls. Les réprouvés je passe, peut-être sont-ils les seuls à ne pas nous chasser."
Elle leva la tête vers le ciel, doucement une main vint se poser sur son épaule.
"Mère... Il en va de notre devoir de perdurer notre sang. Nous les maudits avons cet instinct basique et incontrôlable de donner le baiser de la nuit une fois notre mort proche. L'on dit que si nous les flammes d'argent, nous nous éteignons, nous reviendrons tous sous forme mortelle en guise de rédemption pour notre courage. Pour ma part je ne fais plus confiance aux Dieux. Ils nous ont assez trahis comme ça. -Il est vrai, Dagaz, que nous n'avons pas été gâtées de ce côté. Tu as trouvé le moyen de revenir sous forme humaine en te donnant la mort pour faire sortir mon sang de tes veines. Mais le fait est que l'amour que nous nous portons en tant que famille ne nous permet pas de nous voir mourir."
Devant elles, sortant de la nuit deux ombres étrangement lumineuses apparurent et vinrent s'asseoir auprès d'elles. Arja leva la tête et s'exclama
"Miroïr ! Jäwell ! que faites vous ici ?"
Jäwell, l'elfe aux cheveux bleus, longs. Musclé et dont un tatouage recouvrait une moitié complète de son torse nu. Un sabre de style Japonnais dans la main annonça.
"Comme tu l'as dit, nous sommes une famille. Nous sentons quand l'un de nous va mal et nous nous entraidons. Le jeu défini par nous mêmes nous poussant à nous entretuer pour qu'il n'en reste qu'un ne compte pas dans ces moments là. Il n'est là que pour nous divertir. Que t'arrive t-il guerrière rouge ? - Je suis las de tous ces combats. Je regrette d'avoir autant tué, le crois tu père ? Moi la guerrière assoiffée de sang, Arja aux yeux rouges me meurs de mes faits passés. - Nous avons tous à un moment de notre longue et durable vie des regrets. Des doutes quand à notre présence sur notre monde. Tu devrais prendre exemple sur Dagaz, elle garde la tête haute. Bien qu'elle refuse totalement sa récente transformation, elle a fait plus de preuves que lorsqu'elle était mortelle."
Dagaz tourna la tête vers Jäwell, bien sur elle le connaissait. Tous les membres de cette lignée hors du commun possèdent la mémoire du sang... La mémoire de leurs aïeux.
"Douce malédiction, tendre supplice qu'être ce que nous sommes. Je suis envahie par ta rage, ma mère... Je les hais tous, ils nous traquent mais ne savent pas ce que c'est que d'être ainsi tous les jours ! Se lever le soir et commencer une courte nuit à nous ennuyer. Toujours ces mêmes choses. Nous avons tout fait ! Tout vécu !"
Arja prit Dagaz dans ses bras, Miroïr s'avança et enlaça à son tour les deux femmes. Jäwell se joignit à eux. Devant la lueur de la lune, leur famille soudée et unie pleurait les méandres de la vie, les douleurs de leur coeurs bannis. Doucement Jäwell annonça en un murmure entendu de tous.
"Arrêtons de nous battre... Le temps que nous reprenions tous nos esprits. Cain pleure la mort de son fils tant aimé. C'est pour cela que nous sommes ainsi. De pauvres âmes liées entre elles par une main invisible. Nous pleurons la mort de l'un des nôtres..."
Arja et Dagaz éclatèrent en sanglots, Jäwell et Miroïr quand à eux gardèrent ce même visage froid et distant leurs pleurs étaient muets bien qu'aussi intenses... Ce soir là ils avaient perdu un frère, un fils, un père, un ami, une partie d'eux s'était évanouie... | |
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| Sujet: Re: Arja-Dagaz | |
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| | | | Arja-Dagaz | |
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